Aller au contenu

Comment bien choisir un véhicule 4×4 ou AWD

L’une des questions qui se posent lors de l’achat d’une voiture 4×4 ou d’un camion qui peut rouler en off-road est les spécifications qui constituent la capacité de franchissement réelle.

À en juger par les publicités, les crossovers et les camions à quatre roues motrices sont capables de réaliser exactement les mêmes performances, mais en réalité, l’un s’enliserait avant même que l’autre ne connaisse des difficultés. Pour éviter de faire un mauvais achat voici des pistes pour déterminer les capacités tout terrain réelles d’un véhicule 4×4 pour le choisir. Explications !

Caractéristique de l’off-road

Par définition, la conduite hors route est l’acte de conduire avec une traction limitée. Les routes sont conçues pour offrir une adhérence douce et constante à vos pneus. La nature n’a pas été prévue à cet effet.

4×4 ou All wheel drive

Si vous devez rouler sur des secteurs mixtes, tantôt autoroutes et tantôt tout terrain le AWD, pour All Wheel Drive est à privilégier. La motricité est gérée électroniquement parle véhicule. Votre voiture ou SUV aura une très bonne tenue de route en virage et sur sols glissants.

Le 4×4 permet au conducteur de choisir entre différents modes de propulsion :

  • 2 roues motrices en propulsion
  • 4 roues motrices avec les vitesses longues
  • 4 roues motrices avec les vitesses courtes.

Sur la route, vous devez donc rouler en propulsion avec les risques de glissades que cela implique. Voilà une vidéo qui explique très bien la différence :

Les différentiels

Les différentiels sont un paramètre important dans le choix d’un 4×4. Lorsque vous avez une bonne adhérence sur la route, vos essieux avant et arrière doivent tourner à des vitesses différentes lorsque vous prenez un virage. Lorsque vous passez en 4×4, le différentiel qui permet à ces essieux de tourner à des vitesses différentes se bloque. Les roues tournent donc à la même vitesse. Cela double la capacité de votre véhicule à tirer parti de l’adhérence obtenue par vos pneus.

C’est un principe similaire qui est à l’œuvre : sur route, vos roues intérieures et extérieures doivent tourner à des vitesses différentes pour pouvoir négocier les virages en toute sécurité.

Découvrez l’explication de c’est pas sorcier à partir de 15’40 »

En off-road, en bloquant les différentiels, vous vous assurez que la puissance envoyée à cet essieu doit faire tourner les deux roues à la même vitesse plutôt que d’envoyer toute la puissance à la roue qui a le moins de traction.

Le couple suit la voie de la moindre résistance au sein d’un système d’entraînement. Ainsi, dans une voiture à traction intégrale avec trois différentiels complètement ouverts, tout ce couple sera envoyé à la roue qui tourne le plus vite. C’est la roue qui a le moins d’adhérence, ce qui évident est à éviter.

C’est pourquoi les constructeurs équipent de nombreuses voitures à traction intégrale d’un différentiel central capable d’obtenir un certain degré de blocage, qui dirige ensuite la puissance vers les deux essieux. Chaque essieux avec de la motricité a donc un différentiel et en plus, les véhicules à 4 roues motrices sont équipés d’un différentiel central.

Seuls les véhicules à quatre roues motrices avec des différentiels de blocage à l’avant et à l’arrière sont capables d’obtenir une traction maximale en tout-terrain.

Les pneus et leur pression, élément essentiel de l’adhérence

La première et la plus importante chose que vous pouvez faire pour obtenir une bonne adhérence en dehors de la route est d’utiliser un bon jeu de pneus tout-terrain ou boueux, et de les faire rouler à une pression appropriée. Ces pneus sont conçus pour adhérer à des surfaces comme le sable, les rochers, l’herbe mouillée ou la boue, alors que les pneus de route ne sont conçus que pour adhérer à la chaussée. Les bons pneus pour ce travail contribuent également à assurer la traction lors des freinages et des virages, ce que les autres systèmes que nous mentionnerons ci-dessous ne peuvent pas faire, ce qui rend ces pneus encore plus importants.

Les véhicules peuvent aussi être équipés de systèmes conçus pour tirer parti de l’adhérence offerte par ces pneus.

Garde au sol et angle d’approche

choisir-4x4C’est un argument marketing d’annoncer la garde au sol d’un 4×4. Ce n’est pas forcément la donnée la plus importante. Pensez à la dernière fois que vous avez parcouru un sentier difficile : est-ce que ce sont les petits rochers au milieu du sentier qui ont présenté le plus de difficultés, ou bien les gros rochers que vous avez dû escalader, franchir et descendre ? C’est l’angle d’approche, d’arrêt et de départ de votre véhicule, et non sa garde au sol, qui lui permet de surmonter de gros obstacles.

L’approche est l’angle entre vos pneus avant et le point le plus bas de votre véhicule devant eux. L’angle de franchissement est l’angle entre le bas de vos pneus avant ou arrière et le point le plus bas de votre véhicule où le pneu opposé rencontre le pneu le plus bas. Le départ est l’angle entre le bas de votre pneu arrière et le point le plus bas derrière lui. Dans tous les cas, il est préférable d’utiliser des angles plus grands.

Les constructeurs automobiles adorent faire la publicité de la garde au sol, car les crossovers à suspension indépendante donnent généralement des chiffres plus impressionnants que les camions à essieux pleins. Sans un gros poteau métallique entre les moyeux des roues, vous comprenez sans doute pourquoi, si les dimensions des pneus sont les mêmes, un véhicule à suspension indépendante peut avoir une meilleure garde au sol. Mais le simple fait de poser un pneu sur un obstacle rend l’avantage supposé de la garde au sol sans intérêt.

Le moyen le plus simple d’améliorer les angles de votre véhicule est de l’équiper de pneus plus grands et de la suspension plus haute nécessaire pour les franchir. Vous pouvez également retirer la carrosserie ou les accessoires comme les pare-chocs et les marchepieds latéraux et les remplacer par des éléments plus orientés vers le tout-terrain.

Certains véhicules présentent des avantages propres en matière d’angles. Une Jeep Wrangler deux portes, par exemple, avec son empattement très court, aura un meilleur angle de braquage que sa version quatre portes, plus longue. Un véhicule avec des porte-à-faux avant et arrière très courts aura intrinsèquement des angles d’approche et de départ supérieurs à un véhicule avec des porte-à-faux plus longs.

L’engrenage et la multiplication

Les engrenages multiplient l’influence d’un moteur sur les roues. Plus l’engrenage est bas, plus la multiplication est importante. C’est grâce à un engrenage extrêmement bas que vous franchissez des obstacles très raides et que vous les descendez avec contrôle et sécurité. Pour atteindre ces vitesses extrêmement basses tout en conservant la capacité de conduire efficacement sur route, tout bon véhicule à quatre roues motrices est équipé d’une boîte de transfert à bas régime qui permet de passer d’une vitesse normale à une vitesse très basse.

Les vitesses de votre 4×4 fonctionnent comme celles de votre moto. Enclenchez l’une ou l’autre de ces vitesses et la boîte de vitesses facilite les montées. La seule vraie différence est que la boîte de vitesses à bas régime d’un 4×4 permet d’utiliser le frein moteur pour contrôler votre vitesse dans les descentes. Par rapport à vos freins, cela ne fait pas plonger votre suspension, et cela répartit sur les quatre roues les besoins en traction pour contrôler votre vitesse. Ensemble, ces capacités renforcent la sécurité et le contrôle.

Pour le franchissement, les petites vitesses présentes sur le véhicule constituent un critère de choix de votre 4×4.

Qu’en est-il de l’articulation ?

L’articulation est la capacité d’une roue à monter ou descendre par rapport à la roue du côté opposé du véhicule. Sur des obstacles irréguliers, une bonne articulation vous aidera à maintenir le plus grand nombre possible de roues en contact avec le sol, ce qui contribue à maximiser la traction, dont vous avez besoin à la fois pour vos capacités et pour votre sécurité.

Cela dit, des niveaux d’articulation extrêmes ne sont pas vraiment nécessaires pour les déplacements hors route en général et sont surtout utiles aux personnes qui jouent dans des parcs hors route. Si vous souhaitez surtout vous rendre d’un point A à un point B, apprendre à franchir les obstacles en suivant une ligne de conduite aussi perpendiculaire que possible vous permettra d’aller plus loin que la conduite d’un véhicule doté d’une articulation extrême.

Ce que l’électronique moderne peut et ne peut pas faire

En plus d’importantes aides à la sécurité sur route comme le contrôle de la stabilité et de la traction, toutes sortes de systèmes électroniques font maintenant la publicité de capacités hors route améliorées.

Les logiciels sont beaucoup moins chers et plus faciles à développer et à reproduire que les composants mécaniques, et les constructeurs automobiles doivent de plus en plus s’inquiéter de la responsabilité créée par les conducteurs inexpérimentés qui utilisent leur véhicule pour faire des choses qu’ils sont annoncés comme étant capables de faire.

Comme les véhicules modernes sont déjà équipés de la capacité de surveiller la vitesse de chaque roue et de la contrôler par un serrage individuel des freins, il est relativement simple pour les constructeurs automobiles d’extrapoler cette capacité pour reproduire la fonction des différentiels de blocage.

En outre, grâce à des technologies telles que les accélérateurs électriques, les constructeurs automobiles sont en mesure de proposer des modes de conduite commutables réellement dynamiques, qui adaptent les performances d’une voiture à un large éventail de conditions auxquelles un conducteur peut être confronté. Alors que dans un passé récent, le « mode neige » pouvait simplement faire démarrer la voiture en deuxième vitesse et s’assurer que le contrôle de traction était activé, il peut maintenant passer automatiquement en mode 4 roues motrices selon les conditions de traction à la volée tout en actionnant les freins individuels, non seulement pour maintenir le véhicule en ligne droite mais aussi pour accélérer dans diverses situations de glisse.