Passer à l’électrique en 2025 représente un choix économique plus judicieux que jamais. Entre les aides gouvernementales qui s’adaptent, les coûts d’usage qui chutent et une offre de plus en plus diversifiée, le calcul financier mérite d’être examiné sous toutes ses coutures. Voici ce qu’il faut savoir avant de sauter le pas.
Prix d’achat des voitures électriques en 2025
Fourchettes de prix des voitures électriques neuves par catégorie
Le marché électrique s’est considérablement étoffé ces derniers mois, avec des écarts de prix qui peuvent surprendre. Qui aurait imaginé il y a cinq ans trouver des modèles neufs à moins de 15 000 euros ?
Les citadines électriques trustent le bas du classement avec des prix oscillant entre 15 000 et 30 000 euros. La Dacia Spring et la Renault Twingo E-Tech en sont les parfaites illustrations. Mais attention, ces tarifs attractifs cachent souvent des autonomies réduites.
Pour les familles ou les professionnels, les berlines et SUV électriques affichent des fourchettes bien plus conséquentes : comptez entre 40 000 et 70 000 euros pour une Tesla Model 3 ou une Peugeot e-3008. Le haut de gamme, lui, explose les compteurs avec des modèles comme la Tesla Model X ou la Mercedes EQS dépassant allègrement les 80 000 euros.
Les bons plans du moment ? La Leapmotor T03 à 14 900 euros et la BYD Dolphin Mini autour de 15 000 euros. Des prix qui donnent à réfléchir, même s’il ne faut pas oublier de soustraire les aides potentielles.
Aides financières disponibles
Bonus écologique 2025
Le bonus écologique reste la pierre angulaire des dispositifs d’aide, mais son montant varie désormais selon les revenus. Une mesure censée mieux cibler les publics prioritaires.
Les ménages les plus modestes (moins de 16 300 euros de revenu fiscal par part) peuvent prétendre à 4 200 euros d’aide. Entre 16 300 et 26 200 euros, le bonus tombe à 3 100 euros. Au-delà, il se stabilise à 2 000 euros. Deux conditions à respecter : un prix d’achat inférieur à 47 000 euros et un poids plafonné à 2,4 tonnes.
Fin de la prime à la conversion
Adieu la prime à la conversion ! Disparue depuis le 2 décembre 2024, elle ne concerne plus que les véhicules commandés avant cette date et livrés avant le 14 février 2025. Cette aide pouvait pourtant représenter jusqu’à 5 000 euros supplémentaires. Une disparition qui risque de freiner certains projets d’achat.
Coût de la carte grise : une réforme qui change la donne
Depuis le 1er mai 2025, le prix de la carte grise voiture électrique n’est plus systématiquement avantageuse. L’exonération régionale a pris fin dans la plupart des territoires, sauf dans les Hauts-de-France qui maintient un tarif symbolique de 13,76€ quel que soit le modèle.
Les écarts deviennent vertigineux selon les régions. Prenez une Dacia Spring (5 CV) : 288,51€ en Île-de-France contre… 13,76€ dans les Hauts-de-France. Même disparité pour la Tesla Model Y (12 CV) : 673,16€ contre 13,76€. Une différence qui pourrait bien influencer certains choix de résidence !
Certaines régions comme l’Occitanie ou la Bourgogne-Franche-Comté prévoient même de nouvelles hausses au 1er juillet 2025. Une fiscalité qui s’alourdit progressivement, alors que l’État continue d’encourager théoriquement la transition électrique. Cherchez l’erreur…
Coûts d’usage et d’entretien
Comparaison des coûts annuels d’usage
Là où l’électrique prend sa revanche, c’est sur les coûts courants. L’entretien annuel tourne autour de 120 à 250 euros, soit deux à quatre fois moins qu’un thermique. La raison ? Des révisions espacées (30 000 km contre 15 000 à 20 000 km) et l’absence de nombreux postes de maintenance.
Finies les vidanges d’huile moteur, les courroies de distribution à changer ou les bougies d’allumage à remplacer. Même le système d’échappement, source fréquente de pannes sur les thermiques, devient un lointain souvenir.
Assurance
Coté assurance, la tendance s’inverse légèrement. La facture moyenne atteint 803 euros en 2025, en hausse de 4% par rapport à 2024. La faute à la suppression progressive de l’exonération de taxe spéciale (TSCA) dont bénéficiaient les électriques.
Coûts de recharge
Le poste énergie reste très variable selon le mode de recharge. À domicile, comptez seulement 3 à 4 euros pour 100 km. Les bornes publiques lentes grimpent à 5-6 euros, tandis que les bornes rapides, surtout sur autoroute, peuvent atteindre 11 euros. Une différence qui justifie amplement l’installation d’une borne chez soi.
Installation d’une borne de recharge
Justement, installer une borne à domicile représente un investissement de 1 500 à 2 500 euros TTC. Le crédit d’impôt de 500 euros pour les bornes pilotables atténue légèrement la note. Plusieurs paramètres influencent le prix final : puissance de la borne, distance au tableau électrique, complexité du chantier…
Marché de l’occasion
L’occasion électrique connaît un véritable bouleversement en 2025. Les prix ont chuté de 13% en un an, franchissant pour la première fois la barre des 20 000 euros en moyenne. Une aubaine pour les budgets serrés.
Quelques exemples parlants : une Renault Zoé 2017-2019 s’affiche entre 5 000 et 8 000 euros, une Nissan Leaf 2015-2017 entre 4 000 et 6 000 euros. Même les Tesla Model 3 récentes (2020-2022) deviennent accessibles autour de 25 000 à 35 000 euros.
Décote des véhicules électriques
Attention toutefois à la décote, plus marquée que sur les thermiques. Après 3 ans et 60 000 km, une électrique ne conserve que 52,9% de sa valeur contre 71,5% pour une essence. L’évolution rapide des batteries et les baisses de prix chez certains constructeurs expliquent cette différence.
Solutions de financement
Location longue durée (LLD) et LOA
Pour ceux qui hésitent à s’engager, les solutions de leasing permettent d’accéder à l’électrique dès 200 euros par mois. La LLD convient aux indécis, la LOA aux futurs propriétaires.
Coût total de possession (TCO)
Le véritable intérêt économique de l’électrique se mesure sur le long terme. Après 2 à 3 ans d’utilisation, le TCO devient généralement plus avantageux que le thermique. Pour une berline compacte, comptez 735 euros annuels en électrique contre 868 euros en thermique.
Sur 4 ans, une citadine électrique revient à environ 18 700 euros (achat inclus) contre 16 800 euros pour son équivalent essence. L’écart se réduit rapidement pour les gros rouleurs (plus de 15 000 km/an) qui peuvent économiser jusqu’à 1 200 euros par an sur l’énergie seule.
Le calcul est simple : plus vous roulez, plus l’électrique devient rentable. Reste à trouver le modèle qui correspond à votre usage et à votre budget.