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Contrôle d’alcoolémie : comment fonctionne un éthylomètre ?

La réglementation routière de certains pays excuse les usagers de la route pour la consommation d’alcool jusqu’à un seuil donné. Pour vérifier si les conducteurs respectent ou non cette limite, la police et la gendarmerie se servent d’un outil nommé éthylomètre. Mais comment fonctionne cet instrument de mesure d’alcoolémie certifié ? Explications !

Qu’est-ce que l’éthylomètre ?

On appelle éthylomètre un dispositif uniquement employé par les forces de l’ordre dans le but de mesurer l’alcoolémie à travers l’air expiré. Les résultats obtenus à l’issue du contrôle ont une valeur légale et peuvent équivaloir à une prise de sang. Suivant le taux d’alcool au cours du contrôle d’alcoolémie, le conducteur peut être en contravention ou non.

Conduire en état d’ébriété expose à diverses sanctions pouvant être extrêmement lourdes : suspension de permis, amende, voire une peine de prison. Ressemblant à un boîtier électronique quelconque, l’éthylomètre est équipé de boutons et d’un écran sur sa façade. Ces éléments permettent à l’usager d’être informé presque en temps réel des résultats du contrôle effectué.

L’outil porte sur l’un de ses côtés l’embout uniservice et jetable dans lequel les conducteurs seront appelés à souffler jusqu’au retentissement d’un bip. L’éthylomètre se sert de la meilleure technologie existante et reconnue à l’échelle mondiale comme la seule capable de mesurer avec exactitude l’alcool dans l’air expiré : la spectroscopie infrarouge.

Cet appareil de mesure n’est légal et le résultat obtenu ne peut être exploité pour une procédure judiciaire que si l’éthylomètre a eu la norme AFNOR NF X 20 701. En outre, il est nécessaire qu’il fasse l’objet d’un contrôle annuel.

Comment fonctionne l’éthylomètre ?

L’éthylomètre est un outil de mesure du taux d’alcool qui, à l’instar de la majorité des appareils électroniques, fonctionne au moyen de capteurs électrochimiques. Lorsqu’un conducteur souffle dans l’instrument, sa sonde mesure avec exactitude le taux d’alcool contenu dans l’air expiré.

En effet, les capteurs sont placés au sein du boîtier où ils interceptent le flux d’air entrant. Ils collectent les informations à propos des molécules d’alcool situées dans les voies respiratoires. Ce sont ces données qui permettront à l’éthylomètre de calculer de manière automatique le taux d’alcool dans le sang de l’individu ayant soufflé dans l’éthylomètre.

Le taux d’alcool mesuré est exprimé en milligramme par litre d’air expiré et apparait directement sur l’écran de l’appareil ou est imprimé. Bien que les résultats obtenus soient d’une précision extrême, une prise de sang peut aussi être exigée en complément dans certains cas litigieux.

Quelle est la différence entre un éthylomètre et un éthylotest ?

L’éthylotest et l’éthylomètre sont tous deux des instruments de mesure du taux d’alcool. Cependant, il faut souligner que l’éthylotest est un outil à usage unique contrairement à l’éthylomètre qui a un nombre d’utilisations illimité.

En France, ce dernier est employé par les agents de police et les gendarmes. Ceux-ci s’en servent pour déterminer l’alcoolémie exacte des conducteurs dans l’air expiré dans le but de vérifier si les seuils légaux sont respectés.

De même, il est indispensable que cet appareil électronique soit précis, performant et fiable. Toutefois, il faut qu’il ait obtenu la norme AFNOR NF 20701 pour être légal. Il doit aussi subir une révision annuelle.

Contrôle d’alcoolémie : les sanctions encourues en cas de seuils non respectés

La plupart des accidents routiers étant engendrés par la consommation d’alcool des conducteurs, l’éthylomètre sert désormais à réguler la circulation. Il permet aux forces de l’ordre de contrôler si les seuils sont respectés et d’appliquer les sanctions nécessaires en cas d’infraction.

Pour les jeunes conducteurs, le taux d’alcool doit être inférieur ou égal à 0,2 g/l. Une fois cette limite dépassée, ils risquent un retrait de 6 points sur le permis, une contravention de 4e classe et l’immobilisation de leur véhicule.

éthylomètreEn ce qui concerne les automobilistes plus âgées, ils dépassent le seuil autorisé lorsque le taux d’alcool dans l’air expiré varie de 0,25 mg/l à 0,39 mg/l. Dans ce cas, on observe sur l’éthylomètre une valeur oscillant entre 0,5 g/l et 0,8 g/l. Les conducteurs s’exposent alors à une contravention de 4e classe et à un retrait de 6 points sur leur permis de conduire. De même, ce document risque d’être suspendu sur une durée allant jusqu’à 3 ans.

Pour un taux d’alcool supérieur ou égal à 0,8 g/l, on parle d’alcoolémie délictuelle. Le conducteur est passible de lourdes sanctions. Il s’agit de la rétention immédiate, de la suspension administrative et d’un retrait de 6 points de son permis de conduire. Également, son véhicule peut être immobilisé ou mis en fourrière.

Conclusion

Somme toute, l’éthylomètre est l’outil privilégié des forces de l’ordre. Il fonctionne à base de capteurs qui interceptent l’air expiré par l’automobiliste pour calculer le taux d’alcool présent dans le sang de ce dernier. Contrairement à l’éthylotest, il peut être utilisé de nombreuses fois. Selon le résultat obtenu, plusieurs sont appliquées.